Description
Autrefois en Languedoc, on appelait « Mailhol » (prononcer mayol) la « vigne jeune », le « plantier ». Par le biais de ce nom, la liaison est faite entre l’époque contemporaine et le XVII éme siècle.
En effet « le Mailhol » est issu des cépages anciens cultivés à Saint Georges d’Orques au XVIIe siècle.
Dés 1710, ils en faisaient un des crus les plus réputés du sud de la France. Ses vins rayonnaient alors dans toute l’Europe, jusque dans la lointaine Russie du tsar Pierre le Grand…
En 1787 c’est au tour de Thomas JEFFERSON, alors ambassadeur des Etats-Unis, de remarquer l’excellence de ce cru. Le diplomate se doublait d’un excellent agronome, et grand amateur de vins…Français.
Saint Georges d’Orques est l’unique cru rouge relevé par cet éminent personnage lors de son passage en Languedoc.
En 1807, une fois Président, il le détaxe pour en favoriser l’importation et en achète pour sa résidence de Monticello et la Maison Blanche.… C’est dire la notoriété de ce cru. Après 5 ans de patientes recherches d’archives, nous avons, en 1998, complanté une vigne avec ces variétés aujourd’hui disparues comme l’Aspiran noir, l’Aspiran gris, l’Œillade noire ou grise, et d’autres…
Produire à nouveau ce Rouge d’exception
Tout le travail a été réalisé à l’identique, de la plantation « en foule » (c’est à dire tous les cépages mélangés dans la même parcelle, en gobelet, à une densité de 5000 pieds/ha) à la récolte (toutes les variétés en même temps), en octobre.
La vendange égrappée, cuvait une quinzaine de jours. Les vins étaient vendus immédiatement sans élevage. Le passage en barrique se limitait au transport. Nous élevons donc seulement en cuve.
Les grands vins d’autrefois étaient plus légers en alcool que nos vins modernes. Le vin de Saint Georges d’Orques ne dérogeait pas à la règle. Et l’on comprend en le goûtant pourquoi il était souvent comparé au vin de Bourgogne!
Le Mailhol 2012
Le Mailhol sublimera un veau braisé, un bœuf maturé, un pigeon ou un cuissot de sanglier et même un tajine d’agneau. Sa robe est d’un beau grenat profond, ourlée dans ses premières années de reflets violines. Son nez surprend par sa palette de petits fruits rouges sauvages et florale. La bouche est à l’unisson à la fois pure et complexe, légère mais profonde et dense, aux saveurs ciselées, aériennes mais d’une étonnante persistance. Les arômes se percutent dans une profusion gourmande qui sait rester gracieuse et racée. On pénètre ainsi dans une nouvelle sorte d’équilibre d’une éclatante fraîcheur, dans lequel la puissance n’est plus de mise.
A carafer et servir à 15/16 degrés